HISTORIQUE DU CHATEAU DE MONTBERTHOD ET DU PREVENTORIUM

HISTORIQUE DU CHATEAU DE MONTBERTHOD ET DU PREVENTORIUM

Du château fort…

 

Si l’on demandait aujourd’hui aux habitants de Villereversure :

Où se trouve et qu’est devenu le château de Montberthod ?

Beaucoup seraient sans doute embarrassés pour répondre.

Et pourtant,  ce château a bel et bien existé mais sa fonction et son nom ont changé ; ce n’est autre que l’actuel IME (Institut Médico-Educatif).

Ce château  fort, construit en 1280, aurait été la résidence principale des seigneurs de Corent lorsque ces derniers eurent quitté le village de ce  nom.  

Dessin à la plume du XVIIème siècle réalisé par les Chartreux de Sélignac

Au début du XIVème siècle, ce château passe aux mains de la famille de Mollon à la suite du mariage d’Anne (Fille de Guillaume de Corent) avec Jean de Mollon.
On connaît l’allure générale de cet édifice qui figure sur un dessin du XVIIème siècle  (dessin ci-contre). On y voit un bâtiment massif, carré, avec 4 tours d’angle, le tout entouré d’un fossé que l’on franchissait  avec un pont -levis. Il y avait une basse- cour où les habitants venaient se réfugier en cas de guerre. La seigneurie s’étendait sur un large territoire :
Valuisant le haut,  Cormorand, Villereversure, une partie de la forêt de La Rousse, un moulin sur le Suran, mais  elle comprenait également un important vignoble à Ceyzériat  et le village du Noyer.
Les seigneurs de Montberthod disposaient  d’une chapelle dans l’église du village où ils se faisaient enterrer (il ne reste de cette chapelle qu’une clef de voûte armoriée conservée dans l’actuelle église).
 
Aujourd’hui il ne reste plus rien de ce château et son emplacement exact est sujet de controverses . Les ruines qui subsistaient au XVIIIème siècle furent utilisées par le curé de Villereversure, Jean Baptiste Messiat, pour  construire sa résidence , une belle maison bourgeoise avec un beau jardin, un peu en contre bas du site présumé. Sur le dessin du XVII ème siècle, on peut toutefois  situé ce château sur le flan de la montagne séparant Villereversure et Ramasse, à l’ouest de l’église de Villereversure . Ce château était placé en hauteur ce qui permettait ainsi de voir les ennemis arriver de loin.

 

 

… au Préventorium puis IME.
Après la mort du curé Messiat, la propriété passe aux mains de la famille Olivier. Le cadastre de Napoléon de 1820 mentionne encore très bien la maison avec l’appellation Mont–Berthod.
En 1830, la famille Rouph de Varicourt devient à son tour propriétaire du bâtiment et cela jusque dans les années 1930, date à laquelle, les héritiers de cette famille font don de leur manoir à des fins médicales.  

Les débuts du préventorium

C’est ainsi qu’est mis en place un préventorium, dirigé par un ancien maire de Bourg : Georges Loiseau, afin de soigner les enfants atteints de tuberculose. L’établissement accueille dès son début une vingtaine d’enfants venant de tout le département. L’établissement connaît rapidement de bons résultats médicaux. Les effectifs ne cessant de croître, il est décidé d’agrandir le bâtiment devenu trop exigu à la fin des années 30.  


Le 11 juillet 1944, le préventorium est bombardé (ainsi que le quartier de l’église) par l’aviation allemande et ce, malgré la présence d’un drapeau de la Croix Rouge. Une infirmière et un enfant seront tués. Après la guerre, le bâtiment est une nouvelle fois agrandi pour devenir celui que nous connaissons aujourd’hui.

Le préventorium en 1960
Plus tard, en 1966-1968, du fait des progrès de la médecine concernant le traitement de la tuberculose, le préventorium change de fonction. Il accueille, dans un premier temps, un institut médico-pédagogique (IMP),
La maison initiale incluse dans le nouveau préventorium. Aujourd’hui celle-ci est réservée aux bureaux administratifs

puis en 1980, il évolue vers un institut médico-éducatif (IME) afin d’aider les enfants en grandes difficultés scolaires. Au total, ce sont 90 enfants de 6 à 14 ans qui sont scolarisés chaque année.

 

Sources : Paul Cattin, La vallée du Suran, éditions AGB, 1982, pages 59 et 60

Richesses Touristiques et Archéologiques du canton de Ceyzériat, pré inventaire, imprimerie Gatheron, 1982, pages158 et 159.