11 JUILLET 1944 : VILLEREVERSURE SE SOUVIENT.....
Ce 11 juillet 1944, en fin d’après-midi, 4 avions de bombardement et 3 avions de chasse allemands en provenance de la base aérienne d’Ambérieu en Bugey, sont venus pendant 45 minutes consécutives mitrailler et lancer des bombes sur le bourg de Villereversure. Cette intervention de l’aviation allemande avait pour objectif la répression d’actes de la Résistance présente dans le secteur...
Le Préventorium Georges Loiseau a été l’objectif principal du raid. Ce jour là se trouvaient 94 enfants de moins de 10 ans ainsi que le personnel s’occupant des enfants qui s’élevait au nombre de 17 personnes.
Plusieurs bombes tomberont sur le bâtiment principal à usage sanitaire comprenant des dortoirs, des salles d’études, des douches, des WC, des cuisines, un vaste hall. Tout son intérieur sera entièrement détruit.
Cette attaque fera de nombreuses victimes : 2 morts dont Mlle Durand qui occupait le poste de cuisinière et de veilleuse de nuit dans l’établissement ; et un enfant Georges David âgé de 7 ans pensionnaire et originaire de Tenay (Ain). S’ajoute également 20 blessés graves dont la cuisinière Clémentine Venin épouse Bard qui perdit complètement la vue et l’usage d’un bras. Le directeur du Préventorium M. Fabry ainsi que Henri Jayr (présent sur les lieux pour une livraison de pain) perdirent tous les deux un œil dû aux éclats de vitres. A ces personnes grièvement blessées s’ajoutent encore 50 blessés légers dont Mme la directrice et plusieurs enfants.
Ces différents blessés reçurent dans un premier temps les soins du docteur Rémond, médecin du Préventorium, et du docteur Baillat de Simandre. Ils seront ensuite évacués vers les hôpitaux de Bourg et de Nantua. Grâce à l’intervention de M. Lucien Genty, maire et membre du comité de gestion du Préventorium, les enfants furent hébergés dans des familles de Villereversure qui les accueillirent avec empressement et bienveillance. Ils y demeurèrent une quinzaine de jours. Mr Manissier, directeur de l’école s’occupera de la répartition et de la surveillance de cette jeunesse. Fin juillet, suite aux démarches du docteur Poncet inspecteur départemental d’hygiène, les enfants non repris dans leurs familles où dans les établissements similaires étaient acheminés dans un premier temps au Lycée Lalande à Bourg pour un court séjour pour ensuite être dirigés sur Lyon.
Le bombardement provoquera également d’importants dégâts sur les maisons avoisinantes. Plusieurs fermes seront incendiées alors que d’autres seront détruites par les bombes. Les vitraux de l’église se brisèrent tous sous les vibrations et les détonations. Certaines bombes provoqueront de gigantesques cratères dans les prés. Enfin, une bombe tombera sur la ligne de chemin de fer provoquant là aussi d’importants dégâts
Ce 11 juillet 2014, la commune a souhaité commémorer, avec l’autorisation de l’ADAPEI, ce triste anniversaire. Une plaque rappelant l’évènement ainsi que les noms des personnes tuées, à été inaugurée en présence de Mr CEYRAT qui était en 1944 pensionnaire au préventorium.
