LE PONT DES FEUILLES

LE PONT DES FEUILLES

Historique du pont des Feuilles-Curfin :
 
L’actuel pont sur le Suran situé entre les hameaux des Feuilles et de Curfin est parmi les derniers à avoir été édifié sur la commune. Sa construction fut adoptée lors de la séance du Conseil Municipal en date du 3 mai 1885 sous le mandat de Charles Martel  alors maire du village.  
A cette époque, les habitants des 2 hameaux n’avaient comme solution, pour franchir la rivière, que d’utiliser un gué en pierre. Cependant, en temps de crue, un tel aménagement se révélait impraticable. Aussi, la construction  d’un pont en pierre répondait à un besoin réel. De plus, les ressources de la commune étaient suffisantes pour  permettre ces travaux.  
L’achat des  terrains et les divers travaux de construction, terrassements, remblais, rochages, et empierrements s’élevaient pour un montant de 10278 francs.
Pour couvrir une telle somme, le Conseil décida de prélever 1718 francs sur les fonds libres de la caisse municipale (hameaux des Feuilles et Curfin), reçut 3900 francs de secours de la part de l’Etat et perçut 1205 francs liés à une souscription volontaire. Les 3455 francs restants seront fournis par la commune pour les indemnités de terrain, terrassements et empierrements.
     
Lors de la séance extraordinaire du 17 juin 1888, Amédée Traffey, nouveau maire, exposa au Conseil que le moment était venu de procéder à la réception définitive du pont de Curfin.
Une commission composée de Mrs Favre Camille, Michel Emile, Monnet Joseph Victor, Ponard Jean Baptiste, et Vacher Eugène Vital,  est chargée de procéder à la vérification des travaux et d'apprécier s’ils ont été exécutés conformément aux  plans et devis du cahier des charges.
     
7 jours plus tard, le 24 juin 1888, le Conseil se  réunit à nouveau pour accepter définitivement les travaux. Les épreuves sur la solidité du pont s’étant avérées concluantes.

 

 

 

 


     
 
 

 

 

 

 

 

Le gué des Feuilles  
 
Le Suran a été pendant très longtemps un obstacle pour les communications.  
Sous l’Antiquité et le Moyen-Âge, les ponts étaient relativement rares et souvent en mauvais état. Les gués en revanche étaient nombreux et beaucoup plus fiables. Ils étaient faits de grosses pierres cubiques disposées à un pas les unes des autres, et hautes d’un bon mètre. Une telle disposition permettait ainsi aux gens de traverser la  rivière, à pied sec (sauf en période de crue car à ce moment, les eaux recouvrent la totalité des pierres). Ces gués permettaient seulement le passage des hommes, mais près d’eux, les berges et le lit de la rivière étaient aménagés pour faciliter la traversée des chariots et du bétail. On trouve encore aujourd’hui de nombreux gués, plus ou moins en bon état du fait de l’érosion, comme à Simandre, au moulin de Châtillonnet…
      
En 2012, l’équipe municipale appuyée par le syndicat du Suran ont souhaité remettre en état et préserver ce patrimoine local unique abîmé par les outrages du temps. L’érosion liée au courant avait rendu en effet certaines pierres dangereuses pour le franchissement, d’autres s’étaient écartées car poussées par la force de l’eau.     
       


 

     
 
 

Le gué des Feuilles avant sa restauration. (été 2011)

 

 

 

 

 

 


Le gué des Feuilles après sa restauration. (juillet 2013)
 

 

 

Sources :  
D’après les livres de      :

- Dom Ambroise Marie Bulliat, Chartreuse et seigneurie du val St Martin de Sélignac, Librairie catholique internationale, Paris, 1884.     
-  Paul Cattin, La vallée du Suran, éd AGB, Bourg, 1982.  
- Notes de René Monnet sur les délibérations de la commune de Villereversure.  
- Textes et photos de N. Clair.