« Pour qui danse sous le jubé », d’Alisha Wessler

Découvrez « Pour qui danse sous le jubé », une œuvre d’Alisha Wessler installée dans la chapelle de Marguerite d’Autriche. Cette artiste américaine a créé une œuvre sensible et poétique, inspirée par une étonnante légende inventée au 19e siècle. Marguerite et Philibert, partis en pèlerinage, auraient dansé entre des œufs sans les casser : c’est ce qui leur aurait permis de se marier, suivant ainsi une coutume villageoise. Avec cette histoire populaire, l'Histoire s'efface pour laisser place à l'esprit des lieux : celui d’un mariage politique devenu mariage d’amour.

Au-dessus d’œufs en porcelaine posés sur un lit de sable, sont suspendues des amulettes en laiton blanc. Réalisées à partir de détails sculptés cachés de l'église, elles sont un écho aux insignes des pèlerins du Moyen Âge qui conservaient ainsi la mémoire de leur voyage spirituel.
Dans cette installation, ces « secrets » se révèlent : brillants sous la lumière, le métal précieux scintille ; les amulettes bougent doucement au bout des rubans qui évoquent les lacs d'amour omniprésents dans l’église. L’ensemble invite à un voyage envoûtant entre surnaturel et réalité.
« Pour qui danse sous le jubé » a été créée en 2023 par Alisha Wessler pour l’exposition « Corps de ville » à H2M-espace d’art contemporain de Bourg-en-Bresse, à l’issue d’une résidence de recherche. L'exposition a été réalisée sous le commissariat d'Ariane Réquin, accompagnée de textes d'Émilie d'Ornano. Cette œuvre peut être présentée dans le lieu qui l’a inspirée grâce au mécénat du Rotary Club de Bourg-en-Bresse.

Alisha Wessler, née aux États-Unis en 1983
Diplômée de The School of the Art Institute of Chicago en 2006 et de l’University of Michigan en 2014, Alisha Wessler, artiste plasticienne américaine a un rapport à la matérialité, aux objets, à leurs usages et leur force symbolique et rituelle. Elle a exposé son travail dans des galeries et des musées et a participé à des programmes de résidence aux États-Unis et en Europe. En 2022, elle est en résidence à l'historique Moly-Sabata (Fondation Albert Gleizes) à Sablons, ce qui donne lieu à son exposition personnelle « To Leave is to Die a Little » à la Galerie Tator à Lyon, présentant des sculptures modelées dans l'argile de la rivière d'Ain. L'année suivante, en 2023, elle expose à H2M - espace d'art contemporain de Bourg-en-Bresse, dans le cadre de « Corps de ville » et donne naissance à « Pour qui danse sous le jubé » inspiré du monastère royal de Brou. Son approche presque alchimique de la transmutation des matériaux produit des œuvres mystérieuses qui perturbent notre expérience du temps et de la réalité.